« La collaboration entre régulateurs est nécessaire pour soutenir les modèles de régulation italiens et français »
Pour Jean-Francois Vilotte, président de l’ARJEL, et Raffaele Ferrara, directeur général de l’AAMS, l’Autorité de régulation des jeux en Italie, «la collaboration (entre régulateurs) est nécessaire pour soutenir notre modèle au sein de la Communauté européenne ».
Ferrara et Vilotte faisaient parti des intervenants du colloque franco-italien qui s’est tenu vendredi dernier à Rome sur le thème de la « libéralisation du secteur des jeux de hasard, quelles perspectives pour l’Italie et pour la France ? » et revendiquaient les points de convergence des systèmes de régulation italien et français.
Tous deux ont souligné le besoin de coopération entre les autorités de régulation européennes et pour le président de l’ARJEL, « les deux pays sont convaincus de la nécessité d’un système national de réglementation, afin de protéger le marché et les consommateurs et d’assurer la sincérité des opérateurs ainsi que les groupes sportifs. L’Italie et la France ont aussi l’intention de protéger leurs économies : la demande pour les jeux et paris est forte, il est donc nécessaire d’offrir des produits de manière légale sinon les joueurs seront attirés par les sites illégaux. »
our Ferrara, la conférence était le fruit d’une collaboration franco-italienne datant de 2008 entre les administrations de jeux françaises et italiennes.
« La France entame un processus que l’Italie a entrepris en 2006. Ce processus touche aux questions de compétence communautaire, » a-t-il déclaré. « Le scénario européen oppose deux philosophies, d’un coté, la libéralisation extrême, où il ya le principe de la simple reconnaissance des licences. Une philosophie qui en ce moment semble prévaloir. De l’autre, une libéralisation contrôlée, qui permet à l’État de protéger ses intérêts avec un accent particulier sur les recettes fiscales et la protection des consommateurs. La France pourrait être un allié précieux au niveau européen pour faire appliquer ce principe, » a-t’il souligné.
« Parfois, il ya eu des débats difficiles avec les organes de l’UE. Nous devons donc intensifier la coopération avec la France car d’autres pays peuvent nous aider à faire avancer nos idées, » a-t-il ajouté. « D’autres pays qui ont lancé le processus de réforme du secteur de jeu se rapprochent du modèle franco-italien. Un modèle qui cherche à trouver un consensus entre pays membres de l’UE. Le L ivre Vert que Michel Barnier veut publier sur le secteur des jeux en Europe pourrait mener à une harmonisation de l’industrie. Cela doit être l’objectif de M. Barnier : harmoniser les aspects fondamentaux du secteur tels la taxation, l’échange d’information et la lutte contre la fraude. »
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